Reykjavik, capitale de l’Islande et porte d’entrée d’un pays de glaces et de feu
Atterrissage à Reykjavik
« Ladies and gentlemen, as we start our descent please make sure… »
Les yeux rivés sur l’écran de mon ordinateur je réalise que nous sommes déjà arrivés. Il me reste 20 minutes pour profiter du paysage à travers le hublot. On survole le sud-est de l’île. En contrebas, les puissantes vagues de la mer du Nord viennent se fracasser contre les rochers d’un noir intense. En cette fin de journée d’Octobre, le ciel est sombre, rares sont les rayons du soleil à percer les épais nuages gris.
Hypnotisée par les vagues et la danse de l’écume, je lève les yeux et admire le glacier du Vatnajökull. Il semble si paisible, si petit vu d’ici. Coiffé d’un immense manteau blanc, quelques fumées s’échappent du sommet. A mesure que l’avion continue sa descente, je découverte la plage de sable noir de Reynisfjara, les collines verdoyantes…
L’avion est enfin immobilisé sur le tarmac de l’aéroport de Keflavik, à moi l’aventure !
Après une heure de route, me voici arrivée dans le centre-ville de la capitale Islandaise : Reykjavik.
Je ne suis en Islande que pour 4 jours, alors je compte bien profiter de chaque instant pour explorer ce pays fait de feu et de glace ! Alors que le soleil est déjà bas, je profite du crépuscule pour me balader dans ses rues désertes de Reykjavik où le vent glacial s’engouffre. Une sensation étrange de village fantôme, où la nature semble régner en maître.
Voyant les magasins fermés les uns après les autres, je décide de rentrer me réfugier à l’hôtel, au coin du feu. Quel doux mode de vie que celui des gens du Nord… Confort, chaleur et minimalisme, apaisent le corps et l’esprit.
Charmes de la capitale Islandaise
Le lendemain, alors que je me suis bien mieux équipée contre le froid que la veille, je découvre sous le soleil cette ville de petite envergure. A l’image du pays et de sa population, Reykjavik se parcourt à pied ou à vélo, le temps d’une journée.
Depuis l’hôtel, je pars en direction du port, lieu de vie incontournable.
Devant moi s’étend la baie des fumées (qui à donné son nom à la ville * traduction de Reykjavik). Les grands espaces Islandais ne sont qu’à quelques kilomètres. Aussi loin que mon regard puisse porter, je découvre un paysage vallonné et enchanteur.
Alors que je poursuis ma balade, je tombe nez à nez avec le Solfar, une sculpture en acier à la forme de drakkar. Cette œuvre me fait pensé au squelette d’une baleine. Je suis amère.
L’Islande compte parmi les 3 derniers pays baleiniers au monde. Une pratique ancestrale qui est de moins en moins soutenu par ses habitants. Lors de mon voyage en Islande elle était toujours pratiquée. Cependant, depuis 2018, le gouvernement Islandais à confirmé qu’aucunes baleines n’avaient été pêchée dans ses eaux. Mais qu’en est-il des eaux internationales ?
Je poursuis ma promenade et découvre à quelques mètres du port un bâtiment flambant neuf qui contraste avec l’architecture locale. Construit de verre et d’acier, les détails me rappellent les écailles des poissons, se parant des plus belles couleurs en fonction de l’orientation du soleil. Le soir, le bâtiment s’illumine de couleurs vertes, bleues et oranges, clin d’œil aux aurores boréales qui dansent, la nuit, dans le ciel islandais.
Autre curiosité qui vaut le détour, c’est la cathédrale Hallgrímskirkja qui surplombe la ville. Une structure extrêmement moderne et austère dont la tour s’élève à 73 mètres.
L’heure est au déjeuner, je me réchauffe en dégustant une soupe et quelques morceaux de pain noir
Reyjavik & les plages sauvages de Reykjanes.
Alors que la météo est toujours clémente, je pars en direction de la péninsule de Rekjanes. Balayée par les vents, les terres sont sauvages et inhospitalières. Emmitouflée dans ma parka, je m’assoie au pied du phare et observe le ballet des cormorans et des mouettes. Envoutée par ce spectacle qui se dresse devant moi, je ne sens même plus le vent me gifler les joues !
Je repars en sens inverse, longeant la côte et admirant ces immensités sauvages qui défilent sous mes yeux.
Dernier arrêt à Nauthólsvík. Une plage géothermique ! Il n’y a qu’en Islande que l’on peut voir ça ! Alors que la température extérieure est proche de 0°C, quelques courageux se baignent dans le bassin, qui surplombe cette magnifique plage au sable doré. Expérience insolite et 100% locale. Pas de baignade pour moi, mais un thé brûlant dans le petit café situé juste à côté !
Après une belle journée au grand air, la fatigue m’emporte. Je rêve de la journée de demain, qui m’emmènera dans ses lieux qui font la renommée du pays.
Cercle d’Or et motoneige depuis Reykjavik
Le réveil est matinal, les yeux à peine ouverts, je pars au delà du cercle d’or, sur les versants enneigés du volcan Langjökull.
J’en fais très rarement, mais dès que la destination s’y prête, je monte sur une motoneige… Coupable ! Loin d’être une activité eco-friendly, j’ai pourtant cédé au plaisir de la glisse ! Un moment suspendu entre ciel et terre, éblouie par les neiges éternelles et le corps submergé par l’adrénaline. Entre talus, crevasses et quelques rochers, je sillonne le glacier pendant près de 2h, profitant de la vue sur la mer. Plaisir éphémère, je reprends la route vers le centre. Je suis à la fois heureuse d’avoir retrouvé les sensations et déçue d’y avoir cédé. Je ne cesse de gamberger quand soudain tout s’efface… La terre tremble légèrement et un énorme souffle sort des profondeurs de la terre, expulsant au passage quelques centaines de litres d’eau bouillante.
C’est la première fois que je vois un geyser aussi puissant, s’élever si haut. J’ai du mal à réaliser que tout ceci provient des entrailles de la terre.
Face à tant de puissance et de force, que représentons-nous ?
La nuit tombe et je rentre sur Reykjavik. Dernière nuit sur ces terres mystiques et sauvages qui incitent à la réflexion…
Détente et bien-être à la mode Islandaise
Alors que mon vol est prévu pour la fin de journée, je fais mes adieux à la capitale et m’offre un moment de quiétude et de bien-être au Blue Lagoon. Dans un ancien champ de lave, des bassins d’eaux chaudes se sont formés. A mon arrivée sur les lieux, je suis un peu déçue de voir autant d’autocar sur le parking. Une attraction très demandée par les touristes étrangers… On est plus proche d’Aqua Boulevard que de la tradition islandaise ! Je ne renonce pas pour autant et passe une grande partie de la journée entre les bassins et le restaurant ! J’en profite pour enduire ma peau de silice, cette boue blanche aux multiples vertus qui jonche le fond des bassins.
Entièrement détendue, je prends la route de l’aéroport. Je laisse derrière moi, un pays dont je n’ai exploré qu’une infime partie.
Une brève introduction, que je ne cesse de me souvenir et qui me motive à y retourner, explorant des régions plus éloignées et secrètes.
