Les mystères de l’île de Pâques (Chili)

Bienvenue à Rapa Nui, également appelée l'île de Pâques. Terre authentique et mystèrieuse, perdue au coeur du Pacifique
Cet article en un clin d'oeil

Lors d’un voyage au Chili, je ne peux que vous recommander de faire un détour par l’île de Pâques !

Voyage depuis le continent

Perdue dans l’immensité du Pacifique, Rapa Nui est une poussière à l’échelle de l’océan et du monde. A peine 200km² de terres volcaniques balayées par les vents et chahuter par les vagues.

Après 5h de vol depuis Santiago du Chili, on pose enfin le pied sur ce rocher mystique ! On se sent immédiatement enveloppé par cette atmosphère singulière. Est-ce psychologique où y a-t-il vraiment des ondes « magiques » sur l’île de Pâques ? Je ne saurais le prouver, mais je l’ai bel et bien vécu ! Ce voyage sur l’île de Pâques succède 40 jours d’aventures au Chili, du Nord au Sud, à côtoyer ce peuple bienveillant et découvrir les nombreuses facettes de cette nation.

En arrivant à Rapa Nui (île de Pâques), on découvre un tout autre visage du Chili ! La distance avec le continent offre un nouveau regard à la fois sur le pays mais également sur ses traditions.

Rencontres

Claudio nous attend à la sortie de l’aéroport. Lui, sa femme Maria et leurs 2 enfants seront nos hôtes pour ces quelques jours. La pension familiale est modeste. Faire le choix de dormir chez l’habitant c’est aussi un moyen de comprendre le quotidien de ces citoyens chiliens « hors normes ».

L’éloignement et la différence culturelle ont toujours fait des « pascuans » (habitant de l’île de Pâques) des chiliens différents et peu appréciés des natifs du continent.

Hanga Roa, « capitale » de l’île de Pâques

Une fois les sacs-à-dos posés, on part à la découverte de la ville principale, Hanga Roa. Un petit village de maison en taule, construit sur les collines, surplombant l’océan.  Il n’y a pas grand-chose à faire ici. On achète quelques produits frais (aux prix exorbitants) et on en profite pour louer un scooter.

Comme souvent, le coût de la vie sur les îles est cher. L’île de Pâques ne fait pas exception. Mise à part quelques rares produits, tout est importé du Chili et de la Polynésie. Nous avions anticipé et avions fait des courses à Santiago, principalement composées de produits secs. Avant de rejoindre notre auberge, on s’arrête sur le port. On observe ses enfants qui se baignent entre les bateaux, au pied du Moai Ahu Riata.

Lorsque nous sommes arrivés quelques heures plus tôt à l’aéroport, une longue file d’attente de touristes patientaient au guichet de l’office du tourisme, dans le but d’acheter le pass donnant accès aux différents sites de l’île. Nous avons fait le choix de ne pas payer les 80$US par personne… Quand on voyage en tour du monde, il faut savoir faire des choix pour éviter que le budget n’explose !

C’est donc sans notre pass mais avec notre scooter que nous avons sillonné l’île durant 5 jours. Une parenthèse riche en rebondissement et en surprise !

Le vrai début du voyage sur l’île de Pâques

Première visite programmée, le site archéologique d’Orongo. Au sud de l’île, à quelques kilomètres de Hanga Roa, notre scooter monte avec peine les pentes abruptes de cet ancien volcan. Arrivé au sommet, on tente de négocier avec les gardes… Mais ils ne veulent rien savoir ! On ne pourra pas entrer sur le site et voir de près les ruines de cet ancien village. Pas de regret, de là où nous sommes, on contemple l’immense cratère qui se déploie sous nos yeux… L’une des parois rocheuses, qui s’épare l’intérieur du volcan et l’océan s’est affaissée. Laissant ainsi la vue dégagée sur l’immensité bleu du Pacifique.

Ne pouvant aller plus loin, on rebrousse chemin et on repart sur la route sud, qui selon la carte est jonchée de Moais.

La carte disait vrai… Qu’ils soient debout ou couchés, ils font face à l’océan avec tant de fierté. Alors que certains sites interdisent d’approcher des Moais (par soucis de conservation), d’autres en revanche semblent abandonnés… Se retrouver nez à nez avec ces colosses de pierre est à la fois émouvant et déroutant. Ils ont traversé les siècles et malgré quantité d’étude et de recherches, personne n’est en mesure de connaître la raison de leur présence ici, ni même la manière dont ils ont pu être acheminés jusqu’aux rivages. Ils mesurent entre 2,5 et 9 mètres de haut et pèsent jusqu’à 86 tonnes ! Autant vous dire que l’on passe inaperçu à côté d’eux !

On poursuit notre balade jusqu’au site d’Ahu Tongariki, l’un des sites les plus populaires de l’île. Ici se dresse 15 moais, dos à la mer. Le site est visible depuis la route. On décide donc de garer notre scooter un peu plus loin et d’entrer sur le site du côté opposé à l’entrée principale ! On traverse des terrains vagues, on se cache derrière les herbes hautes et on entre « mine de rien » sur le site. A peine à t-on eu le temps de prendre quelques photos, qu’un des gardes vient me voir pour me reconduire jusqu’à la sortie ! Game Over ! Pour autant, on en profite pour discuter avec l’équipe de surveillance qui nous invitent à revenir le lendemain matin pour le lever du soleil… L’un deux nous confirme qu’il sera présent et qu’il nous laissera rentré ! Le rendez-vous est pris…

Lever de soleil sur Ahu Tongariki

Avant de nous coucher, on programme nos réveils histoire d’être sûr de ne pas être en retard pour ce moment éphémère ! 5h le réveil sonne. On essaie de ne pas faire de bruit et on part dans la nuit noire. Sortie des rues principales d’Hanga Roa, il n’y a pas d’éclairage public. Le phare de notre scooter est loin d’être puissant… donc on roule à 10 ou 20 km/heure. L’état des routes est tellement mauvais qu’on préfère jouer la prudence.

Dites-vous, on roule tellement peu rapidement que les chiens errants nous coursent et tentent de nous mordent les chaussures ! On accélère, tant pis !

L’attente est longue et on commence à se poser des questions… Est-ce que le jour se lèvera aujourd’hui ? On finit par regarder l’heure… Il est 4h passé ! On ne sait pas trop pourquoi le réveil s’était basé sur l’heure du continent et non pas sur celle de Rapa Nui (2h de décalage)

Cela ne servirait à rien de faire demi-tour, du coup on continue d’attendre, nous, les cafards et la voie lactée. Je n’ai jamais vu un si beau ciel étoilé. Même dans le désert d’Atacama qui est réputé à travers le monde pour ses conditions météorologiques extraordinaires… Un spectacle fascinant et enivrant qui ne peut être le fruit du hasard.

Bref, les premières lueurs du jours finissent enfin par éclairer Rapa Nui. La relève de la garde a lieu et nous retrouvons le monsieur de la veille. On entre, forcément les premiers sur le site ! On s’assoit face aux Moais et on contemple le soleil se lever doucement. Quel moment ! Les cafards auraient pu revenir sur moi que je ne les aurais pas sentis !

La fabuleuse plage d’Anakena

Après ce début de matinée fort en émotion, on poursuit notre balade vers le Nord et la plage d’Anakena. C’est un parc et une plage publique. Une petite crique permet de se baigner aux pieds des Moais. On y restera des heures et des heures, sous les cocotiers, à siroter des jus de fruits frais et manger du thon sauvage…

Les danses hypnotiques

Vers 16h, on rentre à Hanga Roa. Claudio et Maria nous ont conviés aux répétitions de danses… Chaque année, début février, à lieu le festival Tapati. Les évènements débutent dans 10 jours et toute la population se prépare pour cet évènement culturel local.

Le but est d’élire la reine de l’île. Pour cela la population de Rapa Nui (moins de 8000 habitants au total) se divise en deux « alliances » et s’affrontent pour gagner des points. L’alliance qui a le plus de point, verra sa reine élue. Parmi les épreuves : la cuisine, la course en canoë, sculpture sur pierre, danses… Tous réunis dans le gymnase, on assiste à leurs répétitions aux rythmes des percussions. Avant d’être un évènement touristique, le Tapati Rapa Nui est avant tout l’occasion pour les pascuans de raviver les coutumes, les traditions et les savoir-faire ancestraux.

Une fois les répétitions passées, la nuit est déjà tombée. On se couche mais cette fois-ci sans mettre de réveil !

C’est notre dernière journée sur l’île. On décide de retourner à Anakena pour une journée de repos et profiter de ce petit restaurant fort sympathique. On se laisse porter par la douceur de vivre et l’animation des lieux…

On pense déjà à la suite du voyage et aux 24h de trajets qui nous attendent pour rejoindre Auckland

Image de Derrière Mahaara ...
Derrière Mahaara ...

Bonjour et bienvenue dans mon univers… Je suis Pauline, une aventurière amoureuse des destinations extraordinaires !

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